mercredi 7 février 2018

PAD 39A, décollage de Falcon Heavy : un grondement de multiples « pets » moins perçants que la navette spatiale

Elle file si élégamment... - Photo : rke
[Cape Canaveral, Florida, February 6, 2018, rke English below] – Vibrante ascension (mardi 6 février à 21h45, Suisse), mais pas aussi stridente qu’un décollage de navette spatiale, comme ce fut le cas autrefois avec les 135 missions (1981 à 2011) du Shuttle, cliquez ici. Un peu plus lourde que ces anciennes navetes, Falcon Heavy décolle néanmoins avec plus d’aisance, disons de grâce. Depuis le site de presse du centre spatial Kennedy – nous sommes le plus près à 5 km de distance à vol d’oiseau – on distingue nettement sa forme à l’œil nu juste derrière une rangée de palmers, qui bouche à peine le bas du pas de tir.
Après 5 secondes, la fusée d’Elon Musk est déjà bien élevée. Sa forme très allongée donne l’impression qu’elle file dans le ciel aussi gracieusement que le décollage d’un hélicoptère jusqu’au moment où, assez haute, elle se propulse franchement dans les cieux, très directe et insistante. Dans un ciel bleu à peine voilé, Falcon se dégage de son site avec 27 moteurs visibles à une hauteur de levée de tête. Et c’est à ce moment-là que le son nous revient en retour gênant un peu les tympans, sorte de grondement de « pets » (ou pétards si vous préférez) supportables. Le sol n’a pas tremblé autant qu’auparavant avec les navettes spatiales, quand bien même c’est impressionnant.
Eh oui, quoique l’événement était historique et risqué, le lancement se banalise dans ma tête. L’attention étant d’autant plus grande après le décollage pour savoir où regarder dans le ciel afin de repérer les deux étages en retour. Le problème était d’avoir l’œil à un endroit et à un autre ne sachant pas forcément qu’ils allaient descendre quasi côte à côte. Après avoir repéré l’allumage des moteurs (et photographié par chance), c’était encore plus difficile de les distinguer au loin. Quel formidable technique tout de même de les voir se poser quasiment à la seconde près en tandem sur terre ferme.
Comme vous le voyez, une seconde après le décollage. - Photo : rke
PAD 39A, Falcon Heavy launch: a roar of multiple firecrackers, but less sharp than the Space Shuttle

J'ai dû attendre longtemps en plein air sous très, très, très haute surveillance. Je vous raconterai plus tard.
Derrière moi, à droite sur la photo, on distingue la fusée.
I had to wait a long time outside under a very, very, very high surveillance. I will tell you later.
A travers les nuages. - Photo : rke
Below we could see the 27 engines.
- Photo : rke
[Cape Canaveral, Florida, February 6, 2018, rke] – Vibrant ascent (Tuesday, February 6, 3:45 pm Est), but not as shrill as a Space Shuttle takeoff in its past 135 missions (1981 to 2011) : click here. A little heavier than these old shuttles, Falcon Heavy takes off nevertheless with more ease and grace. From the Kennedy Space Center Press Site - we are the nearest 3 miles away at sight - we can clearly see its shape just behind a row of palm trees, which barely stops the bottom of PAD 39A.
De passage dans le coin à côté du fabricant
français Air Liquide, la famille québécoise
Tremblay a pu assister au décollage.
Un peu loin, mais pas
tant que ça. - Photo : rke
After 5 seconds, the Elon Musk’s rocket is already well in height. Its elongated shape gives the impression that it files into the sky as gracefully as the takeoff of a helicopter until the moment, high enough, it is propelled frankly in the sky, very direct and insistent. In a hazy blue sky, Falcon emerges from its site with 27 engines looking up. And, at this time, that's when the sound comes back annoying a little eardrum, kind of roar of multiple firecrackers. The ground has not trembled as much as before with Space Shuttles, even it was impressive.
So although the event was historic and risky, the launch is commonplace in my head. The attention is even greater after takeoff to know where to look in the sky to identify the two Falcon stages in return. The problem was to have an eye in one place and another in a second – not knowing that these first 2 stages would go down almost side by side. After spotting the ignition of the engines (and photographed by chance), it was even more difficult to distinguish them in the distance. What a great technique (!) to see them land almost to the second in tandem on land.


Dans les chapeaux de roues, vous me reconnaissez ? De la Tesla ? Allez savoir...