mardi 18 décembre 2018

Cap sur 2019 : quand les étoiles se collent aux fusées

Happy New Year ! July 21, 2019, 50th Anniversary of Apollo 11. - Photo : rke
[Titusville (Florida), December 18, 2018, rke (English, below] – DĂ©cidĂ©ment, ces fusĂ©es m’en font voir du pays. Après les lancements de SpaceX Esh’ail le 15 novembre, de SpaceX CRS-16 le 5 dĂ©cembre, l’inauguration du module de service Orion le 16 novembre, l’atterrissage sur Mars d’InsSight le 26 novembre (vĂ©cu au Kennedy Space Center, mais pas Ă  Los Angeles), le lancement de SpaceX SSO le 3 dĂ©cembre aussi de Californie, mon trip aura Ă©tĂ© intense. Et voilĂ  qu’arrive le dĂ©collage de SpaceX GPS prĂ©vu ce 18 dĂ©cembre 2018, jour de mon dĂ©part pour la Suisse. Mais il vient d'ĂŞtre reportĂ©.
My last image of SpaceX / Falcon GPS III taken
from Titusville at telephoto
1 hour before my departure for Switzerland.
Après des mois de retard, l’armĂ©e de l’air amĂ©ricaine lance une nouvelle gĂ©nĂ©ration de satellites GPS, conçus pour ĂŞtre plus prĂ©cis, sĂ©curisĂ©s et polyvalents. Mais certaines de leurs fonctionnalitĂ©s les plus vantĂ©es ne seront pleinement disponibles qu'en 2022 ou plus tard en raison des problèmes rencontrĂ©s dans le cadre d'un programme complĂ©mentaire visant Ă  dĂ©velopper un nouveau système de contrĂ´le au sol pour les satellites. Il s’agit du premier des 32 satellites GPS III prĂ©vus pour remplacer les anciens satellites actuellement en orbite. Lockheed Martin construit les nouveaux satellites Ă  l'extĂ©rieur de Denver. Je n’ai pas le temps de vous en dire plus, je me prĂ©pare Ă  rentrer au pays. J’ai juste pu placer ces quelques images d’ambiance et le dĂ©collage pris au zoom « 600 » depuis Titusville.
CommencĂ© le 13 novembre, mon trip se boucle avec cette News ce 18 dĂ©cembre 2018 après 35 jours. Trop occupĂ© pour mon job helvĂ©tique (magazines Swiss Engineering RTS-STZ + LUFA19), j’aurais bien aimĂ© vous raconter plus d’histoires. Mais je reviendrai bientĂ´t.

Focus on 2019:
when stars get stuck on rockets
Atlantis building. - Photos : rke
[Titusville (Florida), December 18, 2018, rke] – Really, these rockets make me see a lot of things hectic. After the SpaceX Esh'ail launch on November 15th, SpaceX CRS-16 on December 5th, the inauguration of the Orion service module on November 16th, InsSight's Mars landing on November 26th (lived at the Kennedy Space Center , but not in Los Angeles), the launch of SpaceX SSO on December 3 also from California, my trip was intense. And now comes the launch of SpaceX GPS scheduled this December 18, 2018, day of my departure for Switzerland. But it has just been postponed.
After months of delays, the U.S. Air Force launches the first of a new generation of GPS satellites, designed to be more accurate, secure and versatile. But some of their most highly touted features will not be fully available until 2022 or later because of problems in a companion program to develop a new ground control system for the satellites, government auditors said. It's the first of 32 planned GPS III satellites that will replace older ones now in orbit. Lockheed Martin is building the new satellites outside Denver.
I cannot tell you more, I'm getting ready to go home to Switzerland. Just been able to place these few ambient images and the takeoff taken at the "600" zoom from Titusville.
Started November 13, my journey is complete with this news this December 18 after 35 days. Too busy for my Swiss work (Swiss Engineering magazines RTS-STZ + LUFA19), I would have liked to tell you more stories. But I’ll come back soon.
A show outside not very attractive. - Photos : rke

samedi 15 décembre 2018

Retour sur terre de SpaceX/Falcon 9 CRS-16. Ça file comme l’Ă©pĂ©e de Damoclès

Une descente rapide mais très bien observable à l'oeil nu. - Photos : rke
[Cape Canaveral, December 14, 2018, rke (English, below] – Alors qu’on attend imperturbablement (les potes reporters et moi) le lancement d’une autre fusĂ©e SpaceX sur son aire de lancement SLC40, on s’occupe comme on peut. Falcon 9 lancera le premier satellite de navigation de troisième gĂ©nĂ©ration de l’armĂ©e de l’air amĂ©ricaine pour le système de positionnement global. Le lancement a d’ailleurs plusieurs fois Ă©tĂ© reportĂ©. C’est fou ce qu’il faut s’adapter. M’enfin, bref.

Trop oblique ? Non ! 
Champ de vison trop proche
Pour ma part je bosse comme un dingue sur un bouquin « L’aviation et l’espace suisses 2019 » qui doit sortir le 14 fĂ©vrier 2019, jour de la Saint-Valentin. Dans le fond, cela tombe bien. Je reste la tĂŞte en l’air, des USA et de Suisse. Je vous avais promis que je reparlerais du lancement SpaceX CRS-16 du 5 dĂ©cembre 2018 (cliquez ici pour ma prĂ©cĂ©dente News), nous y voilĂ . De coutume, quelques minutes après le dĂ©collage de la fusĂ©e, on replie nos affaires rapidement pour reprendre le bus et rejoindre nos quartiers journalistiques (News Center). Mais cette fois-lĂ , il nous a fallu encore patienter dans l’attente du retour du bout de fusĂ©e, le 1er Ă©tage de propulsion ou le booster, comme on dit aussi. Pas facile de repĂ©rer l’Ă©tage. Il faut vraiment scruter le ciel de fond en comble la tĂŞte bien penchĂ©e en arrière pour y apercevoir enfin, après 8 minutes, un point noir sortir de ses gonds. Cela demande une grande concentration visuelle, mais après le premier allumage de rĂ©tro freinage de l’Ă©tage, celui-ci apparaĂ®t plus nettement, devenant toujours plus gros. De la grandeur d’un oiseau, au loin, l’Ă©tage descend toujours plus vite et donne carrĂ©ment l’impression de nous tomber dessus, selon notre position en effet. Ă€ 6,5 km au plus proche du lieu de lancement sur la NASA Causeway, l’emplacement est idĂ©al pour, Ă  la fois voir le dĂ©collage, puis l’atterrissage. L’approche de l’Ă©tage semble si proche que l’on aurait presque peur de voir tomber un immeuble sur nos tĂŞtes. Une illusion d’optique qui dure 5 secondes, mais un temps suffisant pour nous poser plein de questions. L’engin va-t-il s’Ă©craser ? Peut-il dĂ©vier de trajectoire et vraiment nous tomber dessus ? Et lorsque très loin, Ă  notre droite, l’Ă©tage s’Ă©loigne, sa façon très inclinĂ©e de se poser nous intrigue. LĂ  encore, ce n’est qu’une impression (l’inclinaison prononcĂ©e) selon notre position. Mais après l’avoir vu stabilisĂ©, on est rassurĂ©. Quoique, puisque le double bang (comme si un avion passait deux fois le mur du son) qu’on entend dès qu’il est posĂ©, nous surprend encore. DĂ©cidĂ©ment, un retour de fusĂ©e, c’est un peu comme si le ciel nous tombait sur la tĂŞte. Enfin, presque.

Return to Earth from SpaceX / Falcon 9 CRS-16. It's like the sword of Damocles 

Design by : zlsadesign.com
[Cape Canaveral, December 14, 2018, rke] – As we wait imperturbably (the reporter and me) for the launch of another SpaceX rocket on its SLC40 launch pad, we take our time as we can. A Falcon 9 rocket will launch the U.S. Air Force’s first third-generation navigation satellite for the Global Positioning System. Delayed from May 3 and late 2017. Switched from a United Launch Alliance Delta 4 rocket. The second GPS 3-series satellite will now launch on a Delta 4. Delayed from September and October. Delayed from Dec. 15. Pffff…. Always delayed.

Too inclined? No! Mink field too close
Personally, I work like a crazy man (not a superman) on the book "Swiss Aerospace Year Book 2019" to be released February 14, 2019, Valentine's Day. In the end, this is good. I remain head in the sky (and space), from the USA and across Switzerland. I promised you that I will talk about the SpaceX CRS-16 launch on December 5, 2018 (click here for my previous news. So, here we go!  As usual, a few minutes after the launch of the rocket, we fold our packages quickly to catch the bus and join our journalistic quarters (News Center). But during this time, we had to wait patiently for the return of the rocket, the first stage of propulsion (booster). It’s not easy to spot that rocket stage. You really have to scrutinize the sky from top to bottom, the head bent backwards to finally see, after 8 minutes, a black dot coming out of its environment. This requires a great visual concentration, but after the first ignition of the rear braking stage, it appears more clearly, becoming bigger. From the size of a bird, in the distance, the stage always descends faster and gives us the impression of falling on us, according to our position indeed. At 4 miles closest to the launch site on NASA Causeway, the location is ideal for, both seeing takeoff and then landing. The approach of the floor seems so close that one would be almost afraid to see a building fall on our heads. An optical illusion that lasts 5 seconds but enough time to ask us a lot of questions. Will the 1ststage crash? Can it deviate from the trajectory and really fall on us? And when very far, on our right, the stage goes away, its very inclined way of asking intrigues us. Again, this is just an impression (pronounced inclination) according to our position. But after seeing it stabilized, we are reassured. Although, since the double bang (like if a plane passed the wall of sound twice) that we hear as soon as it is placed, we are still surprised. Decidedly, a rocket return, it's a little as if the sky fell on our heads. Well… almost.
Inclined on PAD ? - No, optical illusion. Photos : rke

vendredi 7 décembre 2018

Un dĂ©collage ? C’est un condensĂ© d’efforts humains qui Ă©clĂ´t

Décollage de SpaceX Falcon 9 / Dragon CRS-16 le 5 décembre 2018, 13h16, locale. - Photo : rke
Un peu plus haut.  - Photo : rke
Beaucoup plus haut.
 - Photo : rke
[Cape Canaveral, December 5, 2018, rke (English, below] – Ĺ’il de lynx ou regard virtuel ? Observer un match du foot, une descente Ă  ski, un concours hippique, une course automobile ou tout autre Ă©vĂ©nement « in situ » ne remplacera jamais la vision sur un Ă©cran quelconque. Que ce soit transmis en haute qualitĂ© ou en direct. Cela n’a jamais Ă©tĂ© aussi vrai qu’un lancement ou, depuis peu, qu’un atterrissage de fusĂ©e. Bon, vous me direz que c’est Ă©vident et qu’il s’agit presque d’un plĂ©onasme. Je dirais mĂŞme que c’est criant de vĂ©ritĂ©. Admirer un coucher de soleil en bord de mer offre aux pupilles toute l’Ă©tendue de l’horizon de long en large et de haut en bas. Nos oreilles captent les sons insoupçonnĂ©s des alentours, nos mĂ©ninges cogitent des merveilles et nos narines humectent les senteurs marines. 
Non, ce n'est pas moi, mais un collègue. C'est qu'ils ont
très très froid Ă  +10 degrĂ©s C. Pas moi, hihi.  - Photo : rke
Rien ne peut remplacer cette sensation terrienne d’absorber la rĂ©alitĂ©, de s’imbiber du vivant et de vivre l’instantanĂ©itĂ©. Ni les smartphones, ni les ordinateurs, encore moins la rĂ©alitĂ© augmentĂ©e. Certes, ces dernières technologies approchent du monde sensuel, mais le corps et l’esprit humain ne peuvent ĂŞtre un copier-coller de la rĂ©alitĂ©. Il y aura toujours un espace-temps-esprit que la cybernĂ©tique ne pourra atteindre. VoilĂ  pour le dĂ©cor.
Falcon 9, 6h avant le
dĂ©collage.  - Photo : rke
Mon Canon D60 (un vieux), juste en face. Je l'ai portant
protĂ©gĂ©, mais le vent l'a fait tomber. - Photo : rke
L'appareil plus perfectionnĂ© de l'un de mes nombreux 
collègues. Il me fait envie celui-là. Il a évidemment été
aussi protĂ©gĂ©. – Photo : rke
Pour l’ambiance, revenons au coucher de soleil en bord de mer. Les lancements de fusĂ©es ayant lieu la plupart du temps proches des cĂ´tes, regarder partir un engin spatial se situe dans la mĂŞme perspective, sans les couchers de soleil (parfois, si). Lorsque notre regard pointe la fusĂ©e au loin elle apparaĂ®t la grandeur d’un demi-pouce ou du pouce entier le bras tendu. Que l’on soit postĂ© sur le toit du VAB ou en bord de lagune et Ă  quelque 5 km, selon les emplacements d’observation les plus proches, l’attention se focalise dans un environneurs de lancement. Il faut avoir l’Ĺ“il, quoi. Quelques secondes avant le dĂ©collage, la tension est la mĂŞme que devant un Ă©cran, ailleurs, sauf que, sur place, on a l’impression de dominer l’instant prĂ©sent un peu comme des acteurs de l’Ă©vĂ©nement sans en ĂŞtre partie prenante. On se rend ainsi mieux compte des efforts que des humains (ingĂ©nieurs, mĂ©canos, planificateurs, administrateurs, partenaires) ont dĂ» fournir pour ĂŞtre prĂŞt Ă  l’heure « H ». Car quand la fusĂ©e s’Ă©lève Ă  peine, c’est non seulement la vision d’un engin qui dĂ©colle, mais un condensĂ© d’efforts qui Ă©clĂ´t. VoilĂ  pourquoi je souhaite Ă  vous tous de vivre pareil Ă©vĂ©nement, de près ou de loin d’une fusĂ©e. Pas besoin de coucher de soleil, mais ce serait l’apothĂ©ose, en plus.
Une news de mon blog sur le site web La MĂ©duse. Il me publie au moins, lui.
www.lameduse.ch
  • Prochaine news : quand le ciel nous tombe sur la tĂŞte
Lift off? It is a digest of human efforts that hatches
La photo de mon collègue canadien Don Hladiuk. Son appareil n'est pas tombé, lui.
4 hours before launch. – Photo : rke
[Cape Canaveral, December 5, 2018, rke] – Lynx eye or virtual glance? Watching a football match, a ski run, a horse show, a car race or any other event "in situ" will never replace the vision on any screen. Whether transmitted in high quality or “in live”. This has never been as true as a launch or, more recently, a rocket landing. Well, you'll tell me it's obvious and it's almost a pleonasm. I would even say that it is screaming true. Admiring a sunset at the seaside offers the pupils the entire expanse of the horizon from back and forth, from top to bottom. Our ears capture the unsuspected sounds of the surroundings, our brains cogitate wonders and our nostrils moisten the marine scents.
A furrow in the sky. Photo : rke
Nothing can replace this earthly feeling of absorbing reality, imbibing life and living instantaneously. Neither smartphone, computer and augmented reality. Surely, these latest technologies approach the sensual world, but the body and the human spirit cannot be a copy-paste of reality. There will always be a space-time-mind that cybernetics cannot reach.
My American colleague Ken Kremer
(right) from Space Up Close.
He is as fanatic as me. He puts shirts
 not withrockets, but with galaxies.
Normal, he is close to space.
http://spaceupclose.com
So, now, let's go back to the sunset by the sea. Rocket launches taking place mostly close to the coast. Watching a spacecraft from the same perspective, without the sunsets (sometimes if) is rewarding for the eyes. Our front view of the rocket in this distance appears like the size of a half-inch (or one thumb) with the arm extended. Whether you are on the roof of the VAB or at the edge of the lagoon (about 3 miles), depending on the closest observation locations, attention is focused in a very large panoramic environment. To the infinity. The rocket is sometimes confused with other launches. “You must have the eye” (Swiss expression). A few seconds before takeoff, the tension is the same as in front of a screen, elsewhere, except that, “in situ,” it seems to dominate the present moment a little like actors of the event without being part of it. This gives us a better understanding of the efforts that humans (engineers, mechanics, planners, administrators, partners) had to provide to be ready at the "H" hour. Because when a spacecraft takes off, it is not only the vision of a vehicle in uphill, but a condensed effort that hatches. Therefore I wish all live such an event, from near and far the rocket. No need for sunset, but it would be the apotheosis. For more.
The Post-launch Press Conference. Joel Montalbano, deputy ISS Programm manager, NASA's JSC (center)
Hans Koenigsmann, Vice President of Build and Flight Reliability at SpaceX (right). – Photo : rke
  • Next news : sky falls on us

jeudi 6 décembre 2018

Dragon s’envole nourrir « fraĂ®chement » les 20 souris astronautes de la Station spatiale internationale


Le dĂ©collage. – Photo : rke
[Cape Canaveral, December 5, 2018, rke (English, below] – Sous un ciel quasi limpide, la fusĂ©e Falcon 9 de SpaceX s’est envolĂ©e le 5 dĂ©cembre Ă  13h16 (locale), 19h16 (Suisse) vers la Station spatiale internationale ISS pour ravitailler les 6 astronautes actuellement en orbite, dont un Allemand ( Sergey ProkopyevSerena Auñón-ChancellorCommander Alexander GerstAnne McClain,Oleg KononenkoDavid Saint-Jacques), Ă  435 km d’altitude. La capsule Dragon a emmenĂ© de la nourriture fraĂ®che (non moisie comme celle du jour d’avant) aux 20 petites souris astronautes dans l’espace depuis le 4 juillet 2018. Voici mes premières images sur place, NASA Causeway, Ă  6,5 km de distance, le plus proche. Sensations, Ă©motions et dĂ©lectation dans une prochaine news.
Le retour du 1er Ă©tage, en Floride. – Photo: rke
Dragon flies to feed "freshly" the 20 astronaut mice of the ISS
The little mice wait. – Photo: NASA
[Cape Canaveral, December 5, 2018, rke] - Under an almost clear sky, SpaceX Falcon 9 rocket flew on December 5 at 1:16 (East) to ISS international space station to supply the 6 astronauts currently in orbit, including a German ( Sergey ProkopyevSerena Auñón-ChancellorCommander Alexander GerstAnne McClainOleg KononenkoDavid Saint-Jacques), at 435 km high. The Dragon capsule brought fresh food (no mold like the day before) to 20 little astronaut mice in space since July 4, 2018. Here are my first images on the spot, NASA Causeway, 6 miles away, the closest. Sensations, emotions and delight in a next news.

mardi 4 décembre 2018

En Californie, ça décolle ! En Floride, la nourriture des souris moisi dans la fusée


En Floride, à 32 degrés C., il fait lourd (orages). Les drapeaux sont en berne en raison du décès de George H. W. Bush,
mais les oiseaux adorent le toit des voitures. - Photo : rke
[Cape Canaveral, 4 dĂ©cembre, 2018, rke (English, below] – DĂ©cidĂ©ment, ça boom du cĂ´tĂ© des lancements. Du fait de reports successifs, deux dĂ©collages devaient avoir lieu un jour après l’autre. Celui de SSO-A (pas le Swiss Space Office) mais Spaceflight Smallsat Express, qui a eu lieu le 3 dĂ©cembre 2018 Ă  l’heure pile (10h34 locale, 19h34 Suisse, tiens c’est de nouveau Ă  l’heure depuis que je suis lĂ  !) de la Californie (de l’autre cĂ´tĂ© de Cap Canaveral). Puis, CRS-16, une mission cargo, dont le dĂ©collage devait avoir lieu le lendemain 4 dĂ©cembre, donc aujourd’hui. Seulement voilĂ . La NASA a annoncĂ© un report d'une journĂ©e afin de laisser le temps aux Ă©quipes au sol de remplacer les barres de nourriture moisies destinĂ©es Ă  40 souris en route vers la Station spatiale internationale pour cette mission dans le cadre d'une expĂ©rience de recherche biologique. Des barres alimentaires fraĂ®ches devaient en effet ĂŞtre livrĂ©es Ă  Cape Canaveral depuis le centre de recherche de la NASA Ames en Californie mardi pour ĂŞtre chargĂ©es dans la capsule Dragon.
Dans le fond, cette aventure m’arrange puisque je viens enfin d’obtenir mon badge, le vert, et que je peux prĂ©parer mon Ă©quipement-photo Ă  poser au pied de la fusĂ©e Falcon 9. Je contrĂ´lerai les cĂ©rĂ©ales.

« Covoiturage » : satellites suisses Ă  bord
Cela me permet de vous parler de SSO-A. En fait, il s’agit d’une grappe de 64 satellites placĂ©s autour d’un anneau Ă  6 branches dans lesquelles sont incrustĂ©s des mini satellites (1 dm3, le plus petit, 120 kg le plus gros) qui seront catapultĂ©s sur orbite. Eh, eh, pas mal la combine. Elle provient d’in ingĂ©nieux ingĂ©nieur, Curt Blake, qui s’est proposĂ© de ranger ces engins de manière compacte et de proposer ses services de co-voiturage spatial aux entreprises ou autres. Du coup, l’affaire a plu Ă  l’entreprise vaudoise Astrocast.
Les 64 microsatellites en orbite basse (huit par plan orbital) couvriront les zones inhabitĂ©es oĂą les objets de l’internet des objets (IoT) ne seront pas connectĂ©s aux nouveaux rĂ©seaux terrestres dĂ©diĂ©s de type LoRa ou Sigfox. D’oĂą l’intĂ©rĂŞt d’Astrocast car ce dĂ©ploiement la positionne comme un opĂ©rateur de satellites dĂ©diĂ©s Ă  l’internet des objets avec aussi le dĂ©ploiement d’une structure au sol et ses propres logiciels. 
Astrocast embarque donc 3 cubes-satellites, mais L’EPFZ a aussi une charge utile pour l'orbitographie low-cost GNSS (u-blox) qui provient du laboratoire du professeur Markus Rothacher.

Vieille photo, belle gueule ?
Ah, au fait, la NASA a mis du temps Ă  refaire mon nouveau badge parce que ma photo dans leur base de donnĂ©es datait de 2002. Du coup, comme ils (les administrateurs) ont remarquĂ© que j’ai pris de la bouteille, ils ont voulu vĂ©rifier. Ironie de l’histoire : ma nouvelle photo (prise il y a dix jours dans leurs bureaux) Ă©tait tellement vilaine qu’ils ont rĂ©imprimĂ© la mĂŞme que l’ancienne, sur le nouveau badge. Eh, eh, ça me rajeunit !
California: Falcon 9 takes off at time / Florida: the food of moldy mice
The SSO-A team in California. - Photo : SpaceX
[Cape Canaveral, 4 dĂ©cembre, 2018, rke] Zealously, rocket launches have some panache! After successive postponements, two takeoffs were to take place one day after the other. Foremost, SSO-A (not the Swiss Space Office), Spaceflight Smallsat Express, which was launched on December 3, 2018 at time (10:34 local, 19:34 Switzerland, it's been on time again since I was there!) in California (On the other side of Cape Canaveral). Then, CRS-16, a cargo mission, who must take off December 4th, so today.
So, but it’s a little creasy. NASA has announced a one-day delay in SpaceX’s next cargo launch until Wednesday to allow time for ground teams to replace moldy food bars meant for 40 mice heading for the International Space Station as part of a biological research experiment, denying the launch company a chance at two Falcon 9 missions on back-to-back days.
Fresh food bars were to be delivered to Cape Canaveral from NASA’s Ames Research Center in California late Tuesday for loading into the Dragon capsule, but officials were racing a clock to seal the spacecraft’s hatch and raise the Falcon 9 rocket vertical for final countdown preparations in advance of a Tuesday afternoon liftoff.
Finally, this adventure suits me. Since I have got my badge, the green, I can prepare my photo-equipment to put at the foot of the rocket Falcon 9. I will be able to control the cereals.
 
Space-sharing: Swiss satellites on board
So, and so, SSO-A is a cluster of 64 satellites placed around a ring with 6 branches in which are inset mini satellites (1 dm3, the smallest, 264 lb largest) which will be catapulted into orbit. Eh, well, a good idea comes from an ingenious engineer, Curt Blake, who proposed to store these machines in a compact way and to offer its services of space-sharing to companies or others. As a result, the business appealed to the Swiss Astrocast company (Vaud State, Lausanne, Ouest of Switzerland).
These 64 microsatellites in low orbit (eight per orbital plane) will cover uninhabited areas where Internet of Things (IoT) objects will not be connected to new dedicated LoRa or Sigfox terrestrial networks. Hence the interest of Astrocast because this deployment positions it as a satellite operator dedicated to the Internet of Things with the deployment of a ground structure and its own software. 
Astrocast therefore 3 satellite cubes, but the Swiss Federal Institute of Technology (ETHZ) also has a payload for the GNSS low-cost orbitography (u-blox), which comes from the laboratory of Professor Markus Rothacher.

Old photo, nice mouth ?
Ah, it says, NASA took a long time to redo my new badge because my photo in their database dated back to 2002. So, as they (the administrators) noticed that I have aged (a little) they wanted to control. Ironically, my new photo (taken ten days ago in their offices) was so ugly that they reprinted the same as the old one, on the new badge. Hey, it makes me look younger!

samedi 1 décembre 2018

J’ai posĂ© mes fesses sur une tranchĂ©e de flammes du Pas de tir B

Les entrailles des flammes dans la tranchée de droite. - Photos : rke
Je m'y suis assis. Aie ! Fallait pas.
[Cape Canaveral, November 30, 2018, rke (English, below] – DĂ©cidĂ©ment, ces lancements se suivent et se ressemblent. Après le lancement de Falcon 9/Es’hail 2(SpaceX) de Cape Canaveral le 15 novembre 2018, celui d’Antares (Northrop Grumman, Cygnus) depuis la Virginie le 17 novembre 2018, voici venir demain 2 dĂ©cembre, le lancement de satellites express SSO-A Smallsat Express (SpaceX) avec une expĂ©rience suisse Ă  bord. Je reviendrai sur ce sujet. Ces dĂ©collages se ressemblent, car ils proviennent de lanceurs privĂ©s. Cela est un fait. « Le prochain atterrissage lunaire des États-Unis sera effectuĂ© par des sociĂ©tĂ©s privĂ©es - et non par la NASA. » C’est ce qui ressort du discours de l’administrateur de la NASA, Jim Bridenstine, qui a annoncĂ© vendredi 30 novembre que neuf sociĂ©tĂ©s amĂ©ricaines se feraient concurrence (liste ci-dessous) pour livrer des expĂ©riences sur la surface lunaire. L'agence spatiale achètera et laissera au secteur privĂ© qui devront en dĂ©terminer dĂ©tails pour y parvenir.
Contre-plongée sur l'une des tours (160 de haut).
Echappements.
Ce n’est donc pas Ă©tonnant si nous devons attendre aussi longtemps de voir voler enfin une fusĂ©e de NASA, la SLS, toujours en fabrication. Certes, cela se passe normalement, mais les deniers ne sont pas suffisants pour accĂ©lĂ©rer la production. Cependant, Donald Trump a dĂ©cidĂ© de mettre le turbo pour retourner sur la Lune au plus vite, comme producteur et non explorateur avant de conquĂ©rir l’espace lointain, dont Mars. Cela donne un petit coup de fouet, mais pas un gros coup de cravache. Car il faut trouver ces fameux sous, d’oĂą la contribution du secteur privĂ©.
Toujours est-il que, depuis le 8 juillet 2011, le dernier lancement d’une fusĂ©e habitĂ©e (la navette spatiale), le pas de tir « B » est en adaptation pour recevoir la nouvelle fusĂ©e SLS, celle-lĂ  qui devra renvoyer des hommes dans l’espace lointain. Il s’agit d’une mixture d’Ă©lĂ©ments modernisĂ©s entre une fusĂ©e Saturne et les propulseurs de la navette amĂ©ricaine. Oh, c’est pas mal. J’ai l’occasion de visiter le hall dans lequel on a pu voir quelques morceaux de fusĂ©es. Voir photos. Comme j’ai aussi eu la chance de fouler quatre fois le PAD (depuis le 9 juillet 2011), j’ai aussi enfin pu mettre les pieds dans la nouvelle tranchĂ©e des flammes (Launch Pad 39B Flame Trench Nears Completion) qui arrive enfin Ă  terminaison. Ce couloir est essentiel pour dĂ©vier en toute sĂ©curitĂ© les gaz d'Ă©chappement du panache de la fusĂ©e massive pendant le lancement. Mesurant 17 m de large, 13 m de haut et 21 m de long, le cĂ´tĂ© nord du dĂ©flecteur est inclinĂ© Ă  un angle de 58 degrĂ©s environ et dĂ©tournera l'Ă©chappement, la pression et la chaleur intense de la fusĂ©e vers le nord au dĂ©collage. 
J’ai osĂ© poser mes fesses sur ces dĂ©flecteurs de flammes en fonte, mais je me suis fait gronder. Pourquoi ? Elles ne sont pas assez solides pour me supporter ?
The Flame Trench. - Photos : rke
I Dared to Put my Butt on the Flame Trench of the Launch Pad B
Explanations in an SLS assembly hall.
[Cape Canaveral, November 30, 2018, rke] Really, these launches follow each other and are similar. After the Falcon 9 / Es'hail 2 (SpaceX) launch of Cape Canaveral on November 15, 2018; Antares (Northrop Grumman, Cygnus) from Virginia on November 17, 2018, here comes December 2. SSO-A express satellites Smallsat Express (SpaceX) launch with Swiss experience on board. I will come back to this topic. These takeoffs are similar because they come from private launchers. That is so! America's next moon landing will be made by private companies — not NASA. So, NASA Administrator Jim Bridenstine announced Thursday Nov. 30 that nine U.S. companies (see below) will compete to deliver experiments to the lunar surface. The space agency will buy the service and let private industry work out the details on getting there, he said. It's not surprising if we have to wait so long to finally see NASA's rocket, the SLS, still in production. Okay, this happens normally, but the money is not enough to speed up production. However, Donald Trump decided to put the turbo… to back on the moon as soon as possible, as a producer and not an explorer and so before conquering deep space, including Mars. This gives a little lash but not a big whip. Because it is necessary to find these famous pennies, hence the contribution of the private sector.
Always is it, since July 8, 2011, the last launch of a manned flight, Space Shuttle, the PAD B launch is always in adaptation to receive the new rocket SLS, the one that will have to send men in deep space. It is a mixture of modernized elements between a Saturn rocket and the thrusters of the American shuttle.
Oh, it's not bad. I have the opportunity to visit the hall where we could see some pieces of rockets (See photos). As I also had the chance to tread four times the PAD (since July 9, 2011), I was finally able to set foot in the new Launch Pad Flame Trench 39B Nears Completion which finally arrives at termination.
The main new flame deflector is critical to safely deflecting the plume exhaust from the massive rocket during launch. Measuring approximately 57 feet wide, 43 feet high and 70 feet long, the deflector's north is slanted at about a 58-degree angle and will divert the rocket's exhaust, pressure and intense heat to the north at liftoff. Two side deflectors soon will be installed. They will help to contain and protect the vehicle and surrounding pad structures from the solid rocket boosters during liftoff.
I dared to put my butt on these cast-iron flames, but I was scolded. Why? These are not strong enough to support me?


Nine U.S. companies will compete to deliver experiments to the lunar surface
1.     Astrobiotic Technology Inc., Pittsburgh
2.     Deep Space Systems, Littleton, Colorado
3.     Draper, Cambridge, Massachusetts
4.     Firefly Aerospace Inc., Cedar Park, Texas.
5.     Machines intuitives, Houston.
6.     Lockheed Martin, Littleton.
7.     Masten Space Systems Inc., Mojave, Californie.
8.     Moon Express, Cap Canaveral.
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9.     Orbit Beyond, Edison, New Jersey

mardi 27 novembre 2018

NASA/ESA – Orion. Des "genoux" suisses pour une capsule amĂ©ricaine

Journée officielle de la réception du module de service Orion le 16 novembre 2018 au Centre des opérations du KSC.
– Photo: rke
Documents : ESA
[Cape Canaveral, November 27, 2018, rke (English, below] – Je reviens Ă  vous, comme la grĂŞle après les vendanges, comme on dit en Suisse. Et en France, je suppose. La NASA et l’agence spatiale europĂ©enne (ESA), nous ont dĂ©voilĂ© vendredi 16 novembre, dans le Centre des opĂ©rations du Kennedy Space Center (O&C High Bay Available SMEs), autrement dit le hangar des capsules Apollo rĂ©amĂ©nagĂ© en salle de montage des bouts de fusĂ©es modernes, le module Orion. Beaucoup de beau monde pour cette inauguration officielle du Module de service (SM), tout le gratin des officiels. On n’a pas eu l’occasion d’interviewer ces gens-lĂ  Ă  ce moment-lĂ , mais lors de la confĂ©rence de presse qui s’est tenue ensuite au centre de presse du KSC.
Philippe Deloo. - Photo: rke
Johann-Dietrich Wörner ESA Director general.
– Photo : rke
Orion, c’est le nouveau vĂ©hicule de la NASA pour explorer l’univers. D’abord la Lune, puis Mars, puis le reste. L’engin est compensĂ© en deux parties : une habitable et l’autre consommable. C’est cette dernière qui a Ă©tĂ© inaugurĂ©e et je ne suis pas peu fier puisqu’elle provient un peu de Suisse. Ce module de service sert Ă … servir, ce qui veut dire que sans lui, rien ne peut plus fonctionner dans le vĂ©hicule habitable. C’est un peu comme si vous roulier sans moteur ni carburant, ni courant, ni chauffage, etc.
Mon badge.. parmi tant d'autres.
Le SM sert donc, comme l’image l’indique ci-contre, Ă  fournir la propulsion (hĂ©lium) du vĂ©hicule, de l’eau Ă  l’Ă©quipage et du courant grâce aux panneaux solaires (19 m de long). Et c’est lĂ  que notre pays entre en jeu avec d’autres pays europĂ©ens (voir carte). RUAG Ă  Zurich s’est occupĂ© du mĂ©canisme de rotation de ces panneaux. « C’est l’une des pièces essentielles du module », m’ont confiĂ© sur place Philippe Deloo chef de projet et Philippe Berthe, chef du programme du module Ă  l’ESA. Effectivement, cela correspond un peu Ă  la fonction de la rotule de notre genou ou notre coude. Sans cette pièce, les panneaux solaires ne pourraient plus s’orienter correctement vers le soleil. Plus de courant, plus voyage. En outre, APCO technologies Ă  Vevey s’est occupĂ© de la manutention du module d’Orion (comme de nombreux autres satellites) : levage, manipulation, test, positionnement, transport, etc.

Le recours Ă  un système europĂ©en pour assurer des capacitĂ©s indispensables au fonctionnement d’un engin spatial amĂ©ricain constitue donc une première pour la NASA. Le partenariat nouĂ© dans le cadre de la Station spatiale internationale prend ainsi une nouvelle dimension, visant cette fois l’espace lointain.
Johann-Dietrich Wörner ESA Director general during the official day. – Photo: rke
NASA/ESA – Orion. The ball joints of the solar panels are Swiss made
David Parker, Director  of Human and Robotic Exploration (ESA) and Johann-Dietrich Wörner ESA Director general. – Photo : rke 
[Cape Canaveral, November 27, 2018, rke] – I come back to you, like hail after the harvest, as they say in Switzerland. And in France, I suppose. NASA and the European Space Agency (ESA), unveiled Friday, November 16, 2018, in the Kennedy Space Operations Center (O & C High Bay Available SMEs), in other words, the Apollo hangar capsules refitted in assembly room of the ends of modern rockets, the Orion module. Many high personalities for this official inauguration of the Service Module (SM) were present. We did not have the opportunity to interview some leaders at that time, but later to the press conference held at the KSC Press Center. 
Johann-Dietrich Wörner
ESA Director general.
– Photo : rke
Orion is NASA's new vehicle for exploring the universe. First the Moon, then Mars, then the very far away space. The spacecraft consists of two parts: one livable and the other consumable. So, it is this piece which was inaugurated and I am not very proud since it comes a little from Switzerland. This service module serves to ... serve, which means that without it, nothing can work in the livable vehicle. It's like driving a car without fuel, electricity, heat, etc.
The SM thus serves, as the image indicates it opposite, to provide the propulsion (helium) of the vehicle, of the water to the crew and the current thanks to the solar panels (62,3 feet). 
And Switzerland, precisely contributed to the realization of this module… with other European countries (see map). RUAG in Zurich (Center) has developed the rotation mechanism of these panels. "This is one of the essential parts of the module," Philippe Deloo, project manager and Philippe Berthe, module program manager at ESA, told me on site. Indeed, it corresponds a little to the function of the patella of our knee or our elbow. Without this element, solar panels can no longer orient themselves properly towards the sun. Without power, no movement.
The completion of the service module in Europe signifies a major milestone in the journey toward human exploration missions to the Moon, Mars and beyond.