samedi 4 juin 2011

Suivre l’Ă©cole d'EmbassyCES, aux USA, Ă  55 ans

Une remise de certificats lors de la "Journée
 internationale" le 3 juin Ă  l'Ă©cole EmbassyCES de
Fort Lauderdale
J’ai 55 ans, et alors ? Cela ne m’empĂŞche pas de retourner sur les bancs d’Ă©cole et me rafraĂ®chir ma mĂ©moire Ă©chaudĂ©e de lĂ©thargie, depuis les nombreuses annĂ©es que je n’ai plus peaufinĂ© l’anglais. IndĂ©niablement, je suis un gars de terrain qui a accumulĂ© et ressassĂ©, au fil de 30 ans exactement de voyages en AmĂ©rique (12 fois !), des flopĂ©es de mots pas toujours justement emmagasinĂ©s et prononcĂ©s. Et c’est difficile de redresser un arbre tordu. Mais lĂ , Ă  l’Ă©cole, on triture si bien les mĂ©ninges que cela me remet sur le droit chemin. Croyez-moi.



Les cours sont dispensĂ©s par des professeurs (surtout des damoiselles, me semble-t-il) : pas question d’utiliser ni tablettes Ă©lectroniques, ni mobiles, ni Smartphones, ni dictionnaires. Seulement un crayon de papier ou un stylo, un bloc-notes et le livre de cours. La ligne de leçons est montĂ©e de telle sorte qu’il est possible de suivre une semaine un cours, puis la suite plus tard, sans perdre le fil des autres cours. En fait, plusieurs classes dĂ©marrent en parallèle Ă  des stades diffĂ©rents dans le temps avec les mĂŞmes supports, ce qui est un peu comme si les mĂŞmes trains avec les mĂŞmes wagons, qui partent de diffĂ©rentes stations. Et c’est mon cas. J’embarque dans le train de la leçon dix au passage dès le 20 juin pour une semaine.
Des Suisses, des Belges, des Français, des BrĂ©siliens, des Turcs et mĂŞme des Égyptiens se mĂ©langent ainsi dans cette Ă©cole de EmbassyCES (lire ci-dessous) dans le plus grand respect mutuel. Certains Ă©lèves viennent parfaire leur anglais en vue d’Ă©tudes universitaires, d’autres sont envoyĂ©s par leur employeur s’accoutumer Ă  la langue (comme Paulo sur le tableau, photo), d’autres journalistes, comme moi, pour acquĂ©rir plus d’aisance dans la langue, bref, contrairement aux idĂ©es reçues l’Ă©cole est ouverte Ă  toutes et Ă  tous, Ă  condition d’avoir des dollars. Les prix dĂ©pendent de la durĂ©e et du niveau des cours.
La classe de Renata
Renata, notre enseignante, est une sĂ©rieuse citoyenne de Miami qui a commencĂ© les cours Ă  EmbassyCES l'automne dernier. Les leçons sont rondement menĂ©es et savamment structurĂ©es, si bien qu’on prend du plaisir Ă  respecter cette mĂ©thodologie très pĂ©dagogique axĂ©e sur une relation active Ă©lève-enseignant. Avec un panachage de petits tempos de grammaire, d’audition, d’exercice en groupe, ces cours empĂŞchent de s’endormir. Avec, en plus, cette sorte de punch amĂ©ricain très communicatif et positif que l’on ressent dans l’expression des gens qui nous entourent Ă  l’Ă©cole,  l’instar du directeur, Camilo Fontecilla.  Ce dernier, dans son discours de bienvenue, ne nous a pas vantĂ© son Ă©tablissement, mais aussi propulsĂ©s d’envie d’apprendre. Une sacrĂ©e qualitĂ© de conduite et de management.
En fin de compte, dans note classe, je ne suis pas le plus ancien. Mon collègue-Ă©lève, qui a 61 ans, et un autre, la quarantaine, ne se sont pas sentis mal Ă  l’aise d’ĂŞtre entourĂ©s de si jeunes, certains on 18 ans. Et ceux-ci ne m’ont pas fait sentir la diffĂ©rence. Sauf cette petite fiertĂ© qu’on a de croire qu’Ă  mon âge, on en sait davantage qu’eux (les jeunes) et que, ma foi, on retombe bien vite sur ses deux jambes. C’est Ă  ce moment-lĂ  que je m’aperçois que je suis moins rĂ©actif qu’eux. Vous avez dit âge avancĂ© ?